Déroulement, indications, bénéfices

Les stages se déroulent selon un programme structuré et progressif, soit le programme MBSR ou le programme MBCT qui sont par ailleurs très proches.

Ils se déroulent en groupe, sur 8 semaines soit sur 2 mois. Toutes les semaines le groupe se retrouve pour une séance de 2h ou 2h30. Durant la séance, les instructeurs font le point de la semaine, proposent de nouvelles expériences et présentent les exercices à réaliser tous les jours de la semaine à venir.

Conditions de participation

Pour pouvoir participer à un stage de mindfulness, les personnes intéressées sont invitées à s’informer auprès de Sibylle von de Fenn , à s’engager et à pratiquer, car le secret du succès est dans la régularité de la pratique.

Il faut par ailleurs :

  • Assister à une séance d’information ou effectuer un entretien téléphonique avec l’instructeur
  • Régler les 8 séances
  • Assister à chaque séance
  • Faire les exercices à domicile : réserver impérativement un espace-temps quotidien pendant les 8 semaines.

Indications et contre-indications

Les programmes de mindfulness sont bien sûr bénéfiques aux personnes en bonne santé physique et psychologique.

Nous mentionnons ici les symptômes qui peuvent vous gêner et pour lesquels la mindfulness est particulièrement indiquée ou, au contraire, contre-indiquée.

Concernant les indications de la mindfulness, des protocoles validés existent et ont prouvé leur efficacité clinique, y compris sur le système immunitaire.

Indications cliniques de la mindfulness

Les personnes qui souffrent de ce type de troubles doivent impérativement les évoquer dans l’entretien préalable, car elles nécessitent un suivi particulier pendant le stage

Principales indications pour la pratique de la pleine conscience:

– Etats anxieux (anxiété, stress)
– Humeur déprimée chronique (prévention des épisodes dépressifs récurrents)
– Troubles du sommeil (insomnies)
– Perfectionnisme excessif
– Réactions anxio-dépressives face à une maladie chronique invalidante (cancer, sida, douleurs chroniques, fibromyalgie, fatigue chronique, hypertension, eczéma, acouphènes,…)
– Difficultés de contrôle de l’impulsivité (accès de colère, crises de boulimie, hyperactivité physique)
– Dépendance à l’alcool (prévention de la rechute alcoolique chez des personnes abstinentes)
– Mésentente conjugale

Bénéfices:
Amélioration de la régulation des émotions :

-meilleures conscience et reconnaissance de ses émotions
-meilleur contrôle de son impulsivité
-moins de rumination mentale dysfonctionnelle (abstraite et analytique) et plus de rumination constructive (concrète et basée sur l’expérience du moment)
-moindre évitement de ses émotions aversives (pensées pénibles, sensations désagréables, sentiments déplaisants)

Augmentation de la tolérance de la détresse psychologique (stress, anxiété,…) et de la douleur physique
Réduction de la sévérité de la dépression et prévention de la rechute en dépression récurrente

Amélioration de certaines capacités mentales :

-meilleure attention
-meilleure inhibition des automatismes
-meilleure flexibilité cognitive (créativité verbale, changement de focus attentionnel, décentration de ses pensées)
-meilleure perception de ses sensations corporelles

Engagement dans des actions en lien avec ses valeurs (buts fondamentaux, rôles, besoins psychologiques)

Contre-indications cliniques de la mindfulness

Contre-indications en groupe

  • Dépression en phase aiguë
  • « Maniaco-dépression » non stabilisée
  • Troubles de l’attention
  • Séquelles psychologiques d’abus physiques, émotionnels ou sexuels
  • Dissociations
  • Attaques de panique récurrentes
  • Troubles psychotiques (hallucinations, délires)

Contre-indications en individuel

  • Dépendance à une substance psycho-active (alcool, cannabis, calmants,…)
  • Dépression majeure sévère (avec ou sans idées noires)
  • Troubles majeurs de l’attention, de la mémoire ou du raisonnement
  • Pertes de contact avec la réalité (hallucinations, délires, dissociations)
  • Hyperactivité physique incontrôlable (agitation motrice extrême)
  • Manque de motivation (opposition active ou passive, manque de temps,…) à apprendre ou à pratiquer la pleine conscience