Très récemment, plusieurs universités américaines ont conduit des recherches sur de grands pratiquants qui avaient à leur actif quelques 40 000 heures de méditation.
Les résultats furent probants et montrèrent :
• un haut niveau d’activité dans les parties du cerveau qui contribuent à former les émotions positives, comme le bonheur, l’enthousiasme, la joie et la maîtrise de soi;
• un niveau d’activité moindre dans les parties du cerveau reliées aux émotions négatives, comme la dépression, l’égocentrisme, le manque de bonheur ou l’insatisfaction ;
• un apaisement de la zone du cerveau qui déclenche la peur et la colère ;
• la capacité à atteindre un état de paix intérieure même lorsqu’on est confronté à des circonstances extrêmement perturbantes ;
• une aptitude inhabituelle à l’empathie et à l’écoute profonde des émotions d’autres personnes.
Ces résultats semblent montrer que l’entraînement de l’esprit à la méditation peut jouer un rôle capital sur les fonctions cérébrales : il ressort en effet de ces recherches que les tendances émotionnelles peuvent être modifiées et les penchants destructeurs amoindris.
Dans une étude, qui paraîtra fin janvier dans la revue » Psychiatry Research: Neuroimaging », dirigée par le Massachusetts General Hospital (MGH), les chercheurs rapportent les résultats de leur travaux. «Cette étude démontre que des changements dans la structure du cerveau pourraient sous-tendre certaines de améliorations signalées et que si les gens se sentent mieux, ce n’est pas uniquement parce qu’ils passent un moment de détente. »
Des études antérieures avaient déjà trouvé des différences structurelles entre les cerveaux des praticiens de la médiation expérimentés et les cerveaux des personnes qui ne pratiquent pas la méditation. On observe ainsi un épaississement du cortex cérébral dans les zones associées à l’attention et l’intégration affective.
Dans le cadre de l’étude de la MGH, les images IRM de la structure cérébrale de 16 participantsont été prises , deux semaines avant et deux semaines après leur participation à un programme de 8 semaines de réduction du stress basé sur la méditation (MBSR). Une série d’images du cerveau ont également été prises sur un groupe témoin de non-méditants sur un intervalle de temps similaire.