Les derviches tourneurs d’Istanbul exécutent une méditation dansée qui demande de l’entrainement telle que la méditation en pleine conscience bouddhiste, la stabilisation de l’esprit et le travail sur la posture pour ne pas souffrir du tournis. Les cultures sont bien entendu différentes, mais la démarche présente quelques similitudes. Ce déplacement tournant des derviches est le symbole des âmes errantes cherchant à la périphérie de l’existence. Quand ils s’arrêtent, les derviches, en un geste triomphal, laissent tomber leur manteau noir, dévoilant leur vêtement blanc. La chute du manteau est celle de l’illusion.Les derviches, bras croisés sur la poitrine, mains sur les épaules, se mettent à tourner lentement, sur eux-mêmes puis écartent les bras, la main droite tournée vers le ciel pour récolter la grâce de Dieu et la main gauche tournée vers le sol pour la dispenser vers les hommes. En même temps qu’ils tournent sur eux-mêmes, ils tournent autour de la salle. Ce double tour figure la loi de l’univers, l’homme tourne autour de son centre, son cœur, et les astres gravitent autour du soleil. Ce double symbolisme cosmique est le véritable sens du Sema : toute la création tourne autour d’un centre et il n’y a pas distinction entre soi et le monde, voir entre le soi et la connaissance divine.
Pina Bausch ou les émotions par le mouvement
Nada te turbe de la communauté de Taizé (rien ne te perturbe)